jeudi 22 mai 2008

Ce que l'on fait par là


J'étais parti pour vous donner le programme d'une journée type ici à Hébron. Malheureusement, c'est mission impossible ; les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. J'ai donc opté pour une brève présentation illustrée de nos différentes activités à Hébron. J'espère que vous y trouverez votre compte.

Accompagner les enfants à l’école (matin et midi). Par accompagner, j’entends être posté à un endroit qui permet de voir au mieux ce qui se passe sur le chemin de l’école. Mais que peut-il se passer qui justifie notre présence ? Les enfants sont régulièrement attaqués par les colons et, sachant qu’ils doivent passer un check point, ils sont susceptibles d’être retenus par les soldats.


Sur le chemin de l'école. Des enfants entre 6 et 15 ans
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Patrouiller dans les zones de tension de la ville. Les zones de tension sont celles situées à proximité des colonies et celles où l’armée israélienne est présente, ce qui veut dire la totalité de H2. Dans cette zone, nous avons aussi comme priorité de rencontrer des familles, les écouter et leur apporter notre soutien, aussi maigre soit-il.
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Deux visites de famille, deux ambiances fort différentes. La première (à dr.) avec la visite de trois soldats israéliens . La seconde avec les rires des enfants.

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Être présent dans les collines au sud d’Hébron. C’est une zone à l’abri des regards (seuls une poignée d’internationaux y sont présents) et où les colons sont très agressifs. Nous allons, une fois par semaine, passer 24 heures avec une famille de Bédouins vivant dans l’un des villages (Sussya) entourés de colonies.
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Abed, l'un des Bédouins, avec ses moutons. En arrière plan, le village...enfin ce qu'il en reste après les différents passages de l'armée israélienne.

Faire des visites guidées de la ville. Nous sommes parfois appelés à faire office de guide pour des groupes de touristes et des délégations voulant avoir une connaissance approfondie de la situation. Mais pour l’instant, c’est nous qui avons besoin d’être guidés. Pour éviter d’être ridicules et décrédibiliser notre organisation à tout jamais, on va donc attendre un peu avant de se lancer dans cette activité.

Rédiger des rapports et informer le grand public. Une fois que l’on a traîné nos semelles toute la journée à travers la ville, on serait tenté de s’enfoncer dans le canapé. Pas vraiment le temps puisque nous rédigeons un compte-rendu quotidien sur nos activités. Il nous arrive aussi de faire des rapports sur une problématique particulière méritant développement. Tout ce matériel est envoyé aux différentes organisations susceptibles d’en faire usage, du CICR à l’UNICEF en passant par B’tselem. Là pourrait s’arrêter notre journée…eh bien, elle se prolonge encore un chouia car, pour partager notre expérience avec nos proches, il faut se donner le temps d’entretenir un blog, envoyer des mails et lancer des coups de téléphone. Autant dire qu’on finit les journées sur les rotules.

Cela n’est qu’un résumé. Pas toujours facile de s’imaginer ce que représentent, concrètement, ces activités. Je reviendrai donc sur la plupart d'entre elles tout prochainement.

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